CIM

Minerals, Innovation & the Energy Transition

Inscrivez-vous

Minéraux, innovation et transition énergétique

Michele Beacom - 04 février 2025

Dany Bélanger et Mélanie LaRoche-Boisvert parlent de quoi nous attendre
au congrès phare de l’ICM

CIM CONNECT 2025, le congrès annuel de l’ICM, se tiendra cette année à Montréal du 4 au 7 mai. Il proposera trois jours d’apprentissage en immersion et de partage de connaissances, renforcés par des cours de perfectionnement professionnel précédant le congrès. L’équipe du CIM Magazine s’est entretenue avec le président du congrès Dany Bélanger, et avec Mélanie LaRoche-Boisvert, coprésidente du programme technique aux côtés de Matthew Stewart, quant à l’expérience qui se profile cette année au CIM CONNECT.

L’ICM : Cette année, le congrès porte sur le thème « Minéraux, innovation et transition énergétique ». Quelles sont les perspectives d’apprentissage des participants au CIM CONNECT 2025 ?

M. Bélanger : Plus de 275 documents techniques abordent ce thème. Le congrès s’attellera principalement à nous faire découvrir la notion de transition énergétique, et à nous montrer notre position par rapport à cette dernière. Nous en sommes aux balbutiements, en quelque sorte. C’est formidable pour les politiciens de dire une chose pareille, n’est-ce pas ? Mais qu’en est-il réellement ? Nous allons essayer durant le congrès de définir et d’éduquer le public à la transition énergétique.

Mme LaRoche-Boisvert : Le principal enseignement que les participants peuvent s’attendre à tirer du congrès, selon moi, est que les sociétés minières, les fournisseurs et les entreprises spécialisées dans la technologie œuvrent en faveur de l’innovation et de la transition énergétique. La question est de savoir en quoi ils sont innovants, comment ils mettent en application les innovations, peut-être tirées d’autres secteurs, dans l’industrie minière, et quelle est leur contribution à la transition énergétique dans sa totalité.

Selon vous, quel sera le point fort du congrès cette année ?

Mme LaRoche-Boisvert : Le point fort sera, selon moi, la variété pure et simple de thèmes abordés par le congrès et les innovations que présenteront les exposants. L’un des centres d’intérêt concernera les meilleures pratiques dans l’industrie, mais aussi les innovations. Ceci nous permettra de voir ce qui est bien fait ainsi que la direction que l’industrie souhaite prendre en appliquant ces nouvelles technologies ou ces nouveaux processus et procédures pour mieux faire à l’avenir. Nous avons aussi ajouté quelques sous-thèmes différents que nous n’avons jamais traités lors des précédents congrès de l’ICM. Ceci devrait aussi attirer l’attention du public ou lui offrir de nouveaux points de vue.

M. Bélanger : J’espère que le point fort sera la satisfaction des participants au congrès, qu’ils en partiront en reconnaissant la valeur qu’ils ont retirée de leur investissement en temps et en argent, que ce congrès leur aura permis de clarifier certains points autour de l’innovation et de la transition énergétique. J’espère que les personnes quitteront le congrès en disant qu’elles ont vraiment appris quelque chose de différent ici. Quelque chose qu’elles peuvent emporter avec elles et mettre en application dans leur entreprise.

Pouvez-vous nous donner un aperçu des innovations et des nouveautés qui seront présentées cette année ?

M. Bélanger : Une nouveauté cette année est que nous introduisons la série de conférences Innovation Exchange (Échange sur l’innovation). Nous aurons six sessions dans le programme technique où, plutôt que des personnes présentent un article, nous demanderons par exemple à des opérateurs de nous expliquer ce qu’ils font dans leurs projets miniers, et quel lien ont leurs activités avec l’innovation et la transition énergétique.

Mme LaRoche-Boisvert : Nous accueillerons aussi des groupes d’autres secteurs que le secteur minier, avec des présentations dans le cadre des sessions d’Innovation Exchange. Ces sessions regarderont au-delà de notre industrie et se demanderont où l’on peut trouver des innovations ailleurs. Car nous prêchons souvent à des convertis. Nous devons réunir un plus grand public ne travaillant pas dans l’industrie, et faire découvrir l’industrie minière à d’autres secteurs pour favoriser l’échange d’idées.

Pourquoi CIM CONNECT est-il l’événement phare de l’industrie minière ?

M. Bélanger: De nombreuses conférences sur le secteur minier ont lieu tout au long de l’année, mais notre congrès réunit les personnes qui sont réellement au cœur de l’extraction minière. Prenons, par exemple, la Prospectors and Developers Association of Canada (PDAC, l’association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs), d’où proviennent le financement et l’évaluation des projets. Au CIM CONNECT, la théorie est mise en pratique. C’est le congrès par excellence pour les opérateurs et les ingénieurs des mines, depuis la conception de la mine jusqu’à sa fin de vie.

Mme LaRoche-Boisvert : CIM CONNECT réunit des opérateurs, des fournisseurs, des innovateurs de l’industrie minière dans un seul congrès pour vraiment se concentrer sur l’exploitation minière. Il n’est pas question de jalonnement ni de travail de prospection. Il est question de mines en cours de construction ou en service, et c’est selon moi ce qui différencie CIM CONNECT des autres conférences et congrès.

M. Bélanger: Une autre chose qui distingue notre congrès est que l’ICM est un institut bilingue, avec son siège à Montréal. Je crois savoir que près de 30 % des sociétés minières sont francophones. Ainsi, en tant qu’association, nous devons être plus sensibles à la question de la langue, nous devons nous assurer qu’elle ne constitue un obstacle pour personne souhaitant participer. Cette année, pour la première fois au congrès, toutes les sessions techniques bénéficieront de la traduction simultanée alimentée par l’intelligence artificielle. C’est passionnant !