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L’IA, une perspective d’avenir pour l’industrie minière

01 mai 2019

Des experts et des chercheurs en intelligence artificielle (IA) de l’industrie et d’autres domaines sont venus jusqu’à Montréal mercredi matin pour participer au AI in Mining Forum (le forum dédié à l’IA dans l’industrie minière), organisé par le Global Mining Guidelines Group (GMG, le groupe dédié aux directives mondiales en matière d’exploitation minière) dans le cadre du congrès de l’ICM 2019. Des chercheurs universitaires de l’écosystème de l’IA de Montréal, aux côtés d’exploitants miniers et de fournisseurs de logiciels, ont présenté leurs études à un public avide de découvrir comment exploiter l’IA pour accroître ses bénéfices nets.

Une récente enquête du World Economic Forum (WEF, le forum économique mondial) montre que plus de 69 % des sociétés minières utilisent actuellement une forme d’apprentissage automatique, faisant de l’industrie un chef de file en matière d’adoption de la technologie. Cependant, expliquait Jenny Hul d’Element AI, la plupart des sociétés réfléchissent de manière trop stratégique lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre l’IA, et se contentent d’explorer la façon d’automatiser leurs tâches. « Lorsqu’on pense aux possibilités d’améliorer nos [activités] minières et aux façons d’exploiter l’IA de manière plus stratégique, il faut orienter notre réflexion en termes de possibilités et de capacités en mettant en balance l’augmentation et l’automatisation, les rôles et les tâches, ainsi que les décisions et les prédictions », indiquait Mme Hul.

Teck Resources fait partie des sociétés qui explorent les applications de l’IA dans l’industrie minière. D’après Mohammad Babaei, responsable de l’innovation numérique dans le secteur minier à Teck, une société minière doit associer trois éléments pour parvenir à une stratégie d’IA réussie. Elle devra recueillir les données par le biais d’une technologie de détection dans toute la chaîne de valeur, analyser ces données à l’aide d’un logiciel d’IA et prendre une décision stratégique en fonction de l’analyse. « Sans cette strate supérieure, que j’appelle la strate de l’action, on ne parviendra à rien », déclarait M. Babaei. « Il faut transformer cette prédiction en une action. »